Les mots couleur fusils
paroles Ollamig
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Explication de texte
Un texte qui ne mâche pas ses mots.
Un coup de gueule contre l’évolution du langage et tout ce qu’elle laisse derrière elle.
Quand les mots disparaissent, que reste-t-il pour s’exprimer ?
Des poings, des cocktails Molotov… Une violence qui remplace le verbe, jusqu’à cette épitaphe amère : « Ici reposent mes mots, hélas. »
Un requiem pour les mots de notre si belle langue.
Les mots couleur fusils
Couplet :
Trois cents mots en tête,
Pas un de plus au compteur,
Les phrases incomplètes,
La langue perd sa saveur.
Refrain :
Quand les mots se meurent,
Les poings parlent sans pudeur.
Couplet :
Voltaire leur fait peur,
Brel les fait bailler,
Joséphine, quelle horreur !
J’connais pas ! fait chier !
Refrain :
Quand les mots se meurent,
Les poings parlent sans pudeur.
Couplet :
Les mots couleur fusils
« Wesh », « t’a planté » c’est ouf !
La langue, tombée dans l’oubli
Ils l’écorchent jusqu’au bout.
Refrain :
Quand les mots se meurent,
Les poings parlent sans pudeur.
Couplet :
Leur écran les dévore,
Vingt signes, pas plus long,
Le vide sonore,
D’une génération.
Pont :
La pensée s’effrite quand les mots s’en vont,
Reste la colère, le vide profond,
Une meute sans parole, qui casse sans raison,
C’est la fin des idées, c’est la fin des chansons.
Couplet :
Dictionnaire brûlé,
Vocabulaire en prison,
Cerveau lobotomisé,
L’idéologie au bout du bâton !
Refrain :
Quand les mots se meurent,
Les poings parlent sans pudeur.
Couplet :
Le verbe était sacré,
Il n’est plus que crachat,
La poésie enterrée,
Sous les « LOL » et les « Voilà ».
Refrain :
Quand les mots se meurent,
Les poings parlent sans pudeur.
Quand l’esprit s’effondre,
Violence et flamme résonne.
Pont :
Sur ma tombe en épitaphe,
« ici repose mes mots, hélas »
Pont :
Sur ma tombe en épitaphe,
« ici repose mes mots, hélas »
Ollamig – Parolier sociétaire SACEM
